4 exercices pour renforcer sa sécurité intérieur !

À quoi ressemble un sentiment d’insécurité ?

Vous pouvez ressentir de l’anxiété, de l’incertitude, de la gêne, de la honte dans un moment où vous ne vous sentez pas à votre place ou menacez par tout ou partie de la situation vécue. Des pensées peuvent, également, se mettre à tourner en boucle et vous pouvez sentir une gêne ou un inconfort dans votre corps. Sur le moment, vous pouvez, par exemple, vous dévaloriser, vous sentir vulnérable ou ne pas vous sentir capable de surmonter ce qui est en train de vous arriver.

L’insécurité peut toucher l’ensemble votre assertivité si vous ne vous sentez pas capable de répondre à l’autre, votre confiance si vous jugez vos compétences comme insuffisantes sur le moment ou encore votre estime de vous-même si vous vous sentez nul.le et sans valeur.

Comment comprendre mon insécurité ?

Tout d’abord, gardez à l’esprit qu’il y a une forme de logique à fonctionner ainsi. Votre histoire de vie fait que certains souvenirs se connectent à certaines réactions. Quand une situation est vécue comme envahissante, effractante ou violente, le cerveau se met à associer des éléments de la situation vécue à une conséquence de manière directe plutôt qu’indirecte. Par exemple : vous vous faites agresser dans la rue par un passant qui vous insulte alors même que vous passez près d’une zone de travaux. Votre cerveau peut tout à fait associer le sentiment d’humiliation au bruit de travaux entendu et vous pouvez vous mettre à avoir peur et à éviter des machines de chantier, les bruits stridents ou les zones de passage avec trop de monde. Quand vous vous faites insulter, votre cerveau disjoncte et a du mal à garder les liens directs tels qu’ils se sont produits. Techniquement, vous ne pouvez pas agir autrement sans avoir déconstruit le schéma par lequel passe votre cerveau.  

Seul.e ou en thérapie, plusieurs étapes peuvent aider pour comprendre votre insécurité à froid, et au fur et à mesure développer davantage de ressources intérieures :

  1. La première étape pourrait être de mieux comprendre ce qui vous arrive en identifiant les situations répétées dans lesquelles vous ressentez de l’insécurité. Une fois listées, trouver les points communs dans ces situations. Par exemple : les personnes présentes (proche, posture d’autorité type professeur / parent / manager, inconnu, peu ou beaucoup de monde…), le type de lieu (travail, à la maison, en extérieur, dans la rue…), le moment dans la journée (avant / après un situation précise, au réveil, au moment de se coucher…), l’enjeu de la situation (défi, évaluation pro, temps convivial…) , votre état sur le moment (faim, fatigue…). Puis demandez-vous depuis quand ces éléments ont commencé à vous impacter. L’objectif : identifier les contextes dans lesquels s’expriment les schémas et boucles que vous empruntez depuis « toujours », mais qui, aujourd’hui, ne vous satisfont plus.
  2. La seconde étape pour mieux comprendre votre insécurité serait d’identifier ce que votre voix intérieure vous dit dans ces moments-là. Si vous laissez cette voix parler, qu’est-ce qu’elle vous dit ? Sur quoi parlent vos pensées ? Comment évoluent-elles au fil de la situation ? Qu’est-ce qui semble les apaiser ou les tendre davantage ? Essayer, du mieux que vous pouvez, d’analyser ce monologue intérieur dans tous les sens possibles. Cette phase peut devenir douloureuse, selon le type de pensées. Voyez-le comme un passage nécessaire pour reprendre la main sur ce qui vous arrive et ne plus subir ces pensées involontaires qui s’imposent à vous.
  3. Puis, pour comprendre l’ensemble des moteurs, vous pouvez vous arrêter sur vos émotions en présence. Faites du mieux que vous pouvez pour les décrire et les nommer. Voyez-les comme un moyen de communication : à ce moment-là, votre corps et vos souvenirs cherchent à vous parler et à vous éviter une menace. Quelle énergie se cache derrière cette émotion ? Qu’est-ce que cela vous donne envie de faire automatiquement (plutôt partir, éviter, vous confronter, envoyer tout balader, vous replier sur vous-même…) ? Est-ce qu’à long terme, vous vous sentirez mieux après avoir réagit de cette manière ? Quelle est l’intensité de cette émotion ? Elle vous évoque d’autres situations ou souvenirs désagréables ?
  4. Une prochaine étape d’apprentissage pourrait être de déconstruire les contextes d’activation, après leur apparition. À quelle menace avez-vous la sensation de faire face ? Quel est le risque fantasmé et le risque réel ? Quel serait le « scénario-catastrophe » et quelle serait la probabilité que cela se passe dans le réel ? … Le tout est d’y répondre en se demandant “pourquoi dans ma construction, mon fonctionnement, c’est cette réponse qui fait sens pour moi ?”. 

Quels exercices peuvent développer un sentiment de sécurité ?

Des exercices existent pour renforcer son harmonie vers plus de sécurité intérieure. Voici ceux utilisés avec mes patients et que vous pouvez pratiquer chez vous ! Ils sont basés sur des approches éprouvées comme l’EMDR et parfois co-construits ensemble.

Pratiquer ? Oui, cela peut être utile de faire régulièrement l’exercice qui vous parle le plus. C’est comme creuser le sillon d’un chemin, que vous pourrez plus facilement emprunter en situation déstabilisante, angoissante, voire menaçante.


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